jeudi 28 mai 2015

BIENFAITS GÉNÉRAUX DE L'ACTIVITÉ PHYSIQUE

La pratique régulière d’une activité physique a de très nombreux bienfaits, parfois insoupçonnées  :
  •  Elle permet d’avoir une bonne condition physique ce qui, au-delà de l'amélioration de vos performances sportives, facilitera votre vie quotidienne.
  •  Elle protège contre la survenue des maladies cardiovasculaires (infarctus du myocarde et angine de poitrine), quel que soit l’âge.
  •  Elle protège contre certains cancers en particulier celui du sein chez la femme, de la prostate chez l'homme, et du côlon chez les deux sexes.
  •  Elle réduit le risque de diabète et aide à mieux équilibrer le taux de sucre dans le sang (glycémie).
  • Elle facilite la stabilité de la pression artérielle.
  • Elle est efficace pour le maintien du poids de forme et peut reduire les risques d'obésité.
  • Elle réduit le risque de lombalgies.
  • Elle améliore le sommeil.
  • Elle lutte efficacement contre le stress, la dépression, l’anxiété.
  • Elle améliore le processus de vieillissement et protège contre la perte d’autonomie.

SPORT : LE SECRET DE LA BONNE HUMEUR ?

Plus on bouge et plus on a le moral ! Voilà la conclusion des études qui relient le niveau d’activité physique aux fluctuations de l’humeur. Explications.

Pourquoi le sport met-il de bonne humeur ?

Libération d'endorphines dans le corpsPlusieurs hypothèses ont été formulées pour expliquer l'effet du sport sur labonne humeur. La plus connue reste évidemment l’effet bénéfique du largage des endorphines. Rappelons qu’il s’agit d’hormones produites par l’organisme à l'effort et dont les effets s’apparentent à ceux de la morphine. Elles atténuent la douleur et procurent une sensation de légère euphorie que les athlètes désignent par l'expression "runner's high" (l'ivresse du coureur). Mais cela ne concerne pas que la course à pied. Tout exercice physiqueconstitue un excellent moyen pour améliorer le moral. Il a été démontré que le taux des endorphines dans le sang augmente alors jusqu’à atteindre cinq fois sa valeur de repos. Ensuite, il reste plus élevé pendant plusieurs dizaines de minutes après l'effort.
...jusque dans le cerveau !
Dans le cerveau, les choses sont un peu plus compliquées. Jusqu’il y a peu, nous n'avions pas la preuve d'une libération d’endorphines au sein du système nerveux central. Celle-ci a été apportée récemment par les travaux d'une équipe allemande (1). Les neurologues de la Clinique de Bonn ont en effet injecté dans le sang de dix coureurs une substance radioactive capable de se lier aux récepteurs cérébraux des endorphines. Grâce aux techniques d'imagerie magnétique nucléaire, ils ont pu visualiser le devenir de ces éléments et obtenir la preuve directe de la pénétration des endorphines dans l'encéphale à l'issue d'une séance d'entraînement.

Vive le sport, adieu la déprime !

Cette découverte en amènera sûrement d'autres et bientôt, espérons-le, on comprendra mieux l'effet bénéfique du sport sur l'humeur : celle de tout un chacun, et aussi celles des patients déprimés. Beaucoup d'études mettent désormais ses bienfaits en évidence en marge d'un traitement pharmacologique ou d'une psychothérapie. Cela passe-t-il encore par le biais d'une sécrétion accrue d'endorphine ? Pas seulement.
Noradrénaline et sérotonineCar même si le diagnostic d'une dépression ne repose pas sur un test biologique irréfutable à 100%, l'état de tristesse permanent qui caractérise la dépression se trouve très souvent associé à une dérégulation du fonctionnement cérébral et plus particulièrement à une carence en noradrénaline et en sérotonine. Or l’activité physique stimule la production de ces neurotransmetteurs.
Résultats dès le première séance de sportD'autres acteurs pourraient encore être impliqués. Il y a une dizaine d'années, l'équipe du professeur Attila Szabo (Université de Nottingham) attirait l'attention sur l'existence d'une petite substance cérébrale, la phényléthylamine (PEA), qui semble fortement impliquée dans l'équilibre psychique (2). On remarque ainsi que la PEA est particulièrement déprimée chez la majorité des patients dépressifs (60%) et qu'une séance de sport suffit à en relever les taux.
Le sport rééquilibre le cerveauEn résumé, le cerveau humain semble être équipé de différents systèmes qui lui permettent de percevoir très finement le niveau de difficulté rencontré au cours de la journée et de régler en conséquence la production de ces amines du plaisir. L'oisiveté à laquelle beaucoup de gens se trouvent plus ou moins condamnés aurait pour conséquence de détraquer la machine et l'on trouverait par le biais du sport le moyen de la remettre en phase.
Mis à jour par Marion Garteiser, journaliste santé le 28/05/2013
Créé initialement par journaliste santé, Gilles Goetghebuer le 17/01/2011
Sources : (1) Boecker, H. et al., Cereb Cortex, novembre 2008. doi: 10.1093/cercor/bhn013.
(2) Szabo, A. et al., British Journal of Sports Medicine, octobre 2001;35(5):342-3.